Les matières premières

La Canne de Rotin

La canne de rotin est produite en Asie du Sud-Est. Elle est l'écorce filée d'un palmier grimpant : Le Calamus rotang, dont le terme générique dérive du grec calamos = roseau et de rotang qui est le nom malaisien pour indiquer le matériau tiré des tiges et qui a donné notre mot "rotin".

Ce palmier au tronc mince et flexible, d'un diamètre pouvant varier de quelques millimètres à quelques centimètres, grimpe vers la lumière, grâce à ses épines, le long des géants de la forêt tropicale jusqu'à leurs cimes pour redescendre, ramper sur le sol et reconquérir un arbre voisin. Cette liane croit rapidement et peut s'allonger, en une année, de plusieurs mètres pouvant ainsi atteindre plus de 100 mètres de long.

Récolté et non déraciné, le rotang repousse en six à douze ans.

Son exploitation industrielle est reconnue comme écologiquement saine, aidant à lutter contre le déboisement de la forêt vierge. Elle est un facteur de développement bienvenu dans le Sud-est asiatique.

Pour la canne, la liane de rotin, coupée et épluchée, sera travaillée de façon appropriée. Son écorce sera découpée et filée dans la longueur en brins de différentes largeurs. Pour le cannage classique, des largeurs de 1,6 mm à 3 mm sont utilisées.

La Paille de Seigle

En France, elle est encore cultivée, récoltée et travaillée par quelques agriculteurs soucieux de faire perdurer leur savoir-faire pour des artisans rempailleurs de moins en moins nombreux et des fabricants de sièges concurrencés et fragilisés par l'importation du meuble "pas cher" en provenance d'Asie.

La paille de seigle, récoltée en été, sera tournée soit avec du seigle coupé au printemps (cette façon traditionnelle qui donne un beau paillage solide et durable est la nôtre) soit par exemple avec des herbes de marais, des herbes de mer ou du raphia (raphia qui permet de faire un cordon plus fin mais beaucoup plus fragile).