Le cannage

Garnissant les sièges de toutes formes depuis le début du 18ème siècle, le cannage traditionnel est un tissage bien défini de brins de canne de rotin, monté et garni rang par rang sur une ossature percée de trous traversant le bois des sièges. Il en est de même pour beaucoup de dossiers jusqu'au début du 19ème siècle, ces trous devenant en général borgnes après cette période. Le cannage se compose de 6 fils, d'où son nom de cannage 6 fils dit à la française. La largeur des brins, variant de 1,6 mm à 3mm est définie et codifiée en fonction de l'espacement entre les trous, avec en général une largeur différente pour le montage et le garnissage.

Le montage, comme la trame d'un canevas, se fait en entrecroisant 2 brins verticaux et 2 brins horizontaux (soit 4 fils), passant par chaque trou du siège ou dossier à faire. Ces brins par deux dessinent une surface de petits carrés, peignés pour former un dessin très régulier.

Le garnissage, comme son nom l'indique, garnit ces petits carrés avec 1 brin en diagonale dans chaque sens (soit 2 fils), formant un dessin de petits hexagones, typiques du cannage.

La finition du cannage se fait soit avec ou sans bordure suivant les styles.

Le cannage demande patience, expérience, ténacité et méticulosité. Il faut compter 5 à 6 heures de travail pour canner un châssis ordinaire. Certaines pièces peuvent demander plus de 100 heures de travail.

Il y a aussi, entre autres.

Le cannage moderne

Dans les années 70 est apparu un nouveau matériau, conçu pour des modèles de chaises modernes et pour baisser le coût des copies des chaises de style : Le cannage industriel. Il est tissé industriellement en rouleaux de différentes largeurs. Les sièges ne sont pas percés de trous mais ont une rainure profonde dans laquelle le cannage, découpé à la forme, est embouti et collé. Il est, pour diverses raisons, de qualité souvent moyenne.

Ce cannage industriel, suite à une utilisation détournée, pose par ailleurs de gros problèmes aux véritables canneurs.

Le tissage de canne de rotin

En dehors du cannage traditionnel, il existe de multiples façons de tisser la canne de rotin, suivant les époques et les pays :

Quelques exemples